Les 10 commandements de la rupture

Ayé il est parti, la porte s’est refermée sur X années, mois, jours, heures (si vous êtes vraiment très sensible) de votre histoire.

Évidement ce n’est pas facile de tourner la page. On se sépare rarement pour de mauvaises raisons (sauf si on est complétement con), il est difficile de surmonter cette épreuve (on parle de « faire son deuil » ce n’est pas anodin), il y a néanmoins quelques astuces, elles n’empêchent pas d’avoir le sentiment qu’on se retourne tous les ongles en même temps, mais cela évite d’en rajouter à sa peine.

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1. Ton ex tu ne reverras pas de suite :

Hier encore tu avais sa bite dans la bouche, lui claquer la bise risque de te rendre un peu amère (En fonction de la dite bite, un peu nostalgique aussi). De même, tu ne réponds pas à ses appels, tout ce qui se dit dans la douleur ne donne en général que du mauvais. Exemple : « Tu es un sale égoïste de merde »ça soulage, mais ça ne règle rien.

2.  Tu jetteras tout ce qui te rappelle à son bon souvenir :

Le t-shirt avec son odeur, sa brosse à dent, le lubrifiant, ses figolus, les photos, les mails, les sms : TOUT. Tu éradiques toutes les sources de bad mood. Il n’est pas là, il n’a jamais existé. De toutes façons, chaque histoire fait place à une autre, les souvenirs sont dans ta tête c’est bien suffisant.

3. Ton entourage tu préviendras :

Oui parce que si tu croises un de vos potes en commun, et que ce dernier a le malheur de demander des nouvelles de “Machin”, dix contre un que tu vas fondre en larmes. Tu n’es pas une martyre, c’est fini, tu le dis. Avertir l’entourage c’est aussi un pas supplémentaire vers l’acceptation.

4. Des réseaux sociaux tu l’élimineras :

A l’ère 2.0 rien ne fera plus mal que de :

  • Voir ton ex en photo en train de faire la fête sur Facebook,
  • Voir ton ex dragouiller une ou plusieurs pouffes (qui ne sont  jamais des pouffes en réalité) sur Twitter
  • Voir ton ex avoir un regain d’ambition en changeant de taff sur Linkedin.

Ne pas psychoter sur son prétendu bien-être, alors que probablement il écoute du Bon Iver et essaie de se changer les idées en flirtant (Les mecs ont un cœur, il est juste situé au dessus des couilles, c’est très facile à repérer). Garde à l’esprit que ça ne te regarde plus, tu es devenue ta priorité, il est donc inutile de t’infliger des bribes (souvent tronquées) de son quotidien.

5. Chez le coiffeur tu n’iras point :

De source sûre, se faire louper la frange ou passer des cheveux longs à la coupe de Moby n’a jamais remonté le moral de personne. Ça vaut également pour le piercing, le tatouage et tout ce qui tient de l’acte compulsif. Si tu veux vraiment te faire du bien, chouchoute ton corps, ne lui fait pas subir les pires outrages sur un coup de tête.

6. Du temps pour pleurer tu t’octroieras :

Il y a un temps pour tout, donc un pour la tristesse. Tu n’es pas obligée de t’épancher dans le métro à l’heure de pointe sur l’épaule de ton voisin de strapontin. Mais trainer en pyjama en écoutant Coldplay en boucle peut faire son office. Tu peux aussi regarder Out of Africa, tu vas te sentir vivre comme rarement (au préalable tu auras caché en lieu sûr tout objet contondant). Extérioriser ta peine est aussi un moyen de l’exorciser. Chiale ta race ma sœur et mets de l’eau de Bleuet sur tes paupières après.

7. Ton séant tu bougeras :

  • Parce que la carence sexuelle peut se faire sentir (si tu niquais tous les jours, à un moment donné ça va forcément te manquer). Tape-toi 10 km de course à pied aux Buttes-Chaumont, m’est avis que ça va te passer l’envie de la gaudriole.
  • Tu sors, tu vois du monde.  Ça va t’obliger a focaliser ton attention autre chose que le sujet le plus important du monde : tu es malheureuse, tu vas crever de douleur. ça va également t’obliger à ne pas te laisser aller, l’estime de soi (même en apparence) c’est important. Tu te rouleras par terre en rentrant chez toi, ce refuge où toute dignité n’est pas une obligation.

8. Tu fais des listes :

Tes mains seront occupée, tu ne seras pas tentée de te pendre avec le cordon du séchoir à cheveux. Tu listes toutes les bonnes raisons que tu as eu de partir. Si c’est lui qui est parti, tu listes tous les défauts rédhibitoires qu’il avait. Exemple : il s’arrachait les ongles de pieds avec les dents, il pétait au lit etc… Tu colles cette liste sur le réfrigérateur et à chaque coup de mou tu la relis.

9. Un rebond boy tu dénicheras :

Dans le principe c’est quelqu’un qui t’aime assez pour te caresser les cheveux devant une comédie romantique et te passer les Kleenex, mais pas assez pour souffrir que tu n’en ai rien à carrer de sa face. C’est donc quelqu’un qui te veut du bien et à qui, dans la mesure du possible, tu ne veux pas de mal.

10. De ton portable tu t’éloigneras :

Il y a fort à parier que ton ex prendra de tes nouvelles. S’il te dit “Bonjour” tu vas interpréter ça par “mon Dieu, il m’aime encore !”. Laissons Dieu là où il est. Tu n’as pas assez de recul pour nuancer “je regrette” et “Salut comment ça va ?”. Ensuite, rapport au point 7, tu vois des gens, tu bois un coup et là,coucou mégasurprise tu as envie de dire à ton ex qu’il te manque. Nous parlerons ici du tristement célèbre“sms de la honte”. Tu vas t’épargner beaucoup de souffrances et de blessures d’orgueil à ne pas envoyer ce sms. Mais tu l’enverras. Exemple : « Chuis bourrée, il est 4 heures, j’ai envie de toi et cht’aime aussi. T’es vraiment un gros connard », il existe bien sûr plusieurs variantes toutes aussi fleuries qu’inutiles.

 

Pour toutes les ruptures on parle des 5 étapes

  • Le déni ou refus de la réalité : On l’aime encore et / ou c’est lui qui nous aime encore, bref cette rupture est une connerie.
  • La colère et la culpabilité : Désarroi, doutes et frustration se disputent la part belle dans notre tête
  • Le marchandage : On cherche à se convaincre qu’on aime plus, qu’on peut passer à autre chose… En général très vite on passe au point suivant
  • La dépression : Le « pourquoi » obsédant et compulsif, la confiance en soi qui se réduit comme neige au soleil. De facto les point cités précédemment reviennent chacun leur tour, par intermittence, avec une densité relative.
  • L’acceptation : Le fameux (et tant attendu) « déclic », l’espoir de vivre une autre histoire avec quelqu’un d’autre (ou de remettre le couvert, c’est plus utopique, mais ça s’est déjà vu). Bref un sentiment de libération qui fait place à l’espoir.

Après ce déclic si une entrevue est possible, il est de bon ton de revoir l’ex. Le temps aidant tout le monde a une expertise de la relation, ça peut permettre d’avancer voire de décrocher. Exemple : Il a du bide, du tartre sur les dents et des poils de nez qui dépassent. On ne vit plus dans le fantasme de l’autre, mais dans sa réalité la plus crue. On se dit gentiment au revoir, comme des adultes.

Toutes les histoires sont différentes et on a tendance à croire que la nôtre est unique. Pour résumer c’est toujours l’histoire d’une conne amoureuse d’un abruti. Ne perdons pas de vue, qu’on a aimé avant, qu’on aimera encore ensuite. Bien gérer sa rupture, c’est se donner une chance pour l’après (entre autre de vivre d’autres Levrettes claquées, ce n’est pas négligeable).